Une lettre soigneusement pliée parvient au dispensaire du Docteur McDorf
Dame, Sieur,
Vos appels aux armes qui rententissent dans la cité d'Hurlevent ces derniers temps ont actualisé un patriotisme et un sens du devoir au fond de mon coeur qui n'attendaient qu'une juste cause pour faire surface. Je me nomme Avron Whitehill, dix-huit années se sont écoulées depuis que ma mère m'a mis au monde, et une dizaine depuis que nous avons été forcés de quitter notre native Lordaeron. Mon père y a laissé sa vie, ma mère y a laissé son coeur et son âme.
Si je me sens à l'heure d'aujourd'hui, à l'aube il est vrai d'une fraiche jeunesse, capable de vous offrir mes services c'est que j'y ai mûrement réfléchi. Quelques mois auparavant j'ai rejoint les Soeurs du Calvaire, oeuvrant à quelques nuances près pour la même cause que le Printemps d'Altérac. Malheureusement, les aléas administratifs et politiques ont causé la mort de cette fraternité combattante et c'est avec un goût amer dans la bouche que je suis rentré en Hurlevent. Qu'ya-t-il d'enviable dans la vie citadine et oisive, alors que tant reste à faire par delà les montagnes du Nord. Ne vous méprenez pas sur mes mots, il est vrai que j'ai parfois du mal à m'exprimer, ne voyez pas en ma candidature la transparence d'un jeune désoeuvré en quête d'identité, croyant trouver dans la guerre et l'amour de sa région natale une quelconque tentative de se prouver à lui même qu'il peut le faire.
A l'image de nos pères, je suis prêt à donner ma vie dans le combat de la Sainte Lumière face aux hordes anthropophages. Puisqu'il faut mourir un jour, autant emporter le mal dans sa tombe.
Je me tiens à votre disposition pour tout renseignement, respectueusement,
Avron Whitehill.