Peram Lethor

A la Compagnie du Printemps d’Alterac,
Dispensaire du Sir McDorf, Hurlevent, Quartier commerçant


Bonjour,
C’est avec une joie non dissimulée que je vous écris aujourd’hui. En effet, vous redonnez un peu d’espoir à un cœur qui, à force de temps et de déceptions, s’était tari. Mon cœur est celui d’un lordaeronnais, abandonné par ses amis et alliés d’autrefois. Ce cœur, c’est celui d’un citoyen, qui, confronté à l’horreur qui plongea sa patrie dans l’abîme, n’eut d’autre réaction que de se tourner vers les vieilles alliances, et les dettes d’honneur.

Mon nom est Peram Lethor, natif d’Austrivage. Mon histoire personnelle est bien peu intéressante puisque fondue dans celle du royaume de la Lumière. Je vais tout de même tâcher de vous la raconter. Je suis né il y a 37 ans, et je ne garde de mon enfance que des souvenirs heureux, dans une nation saine, aimante et protectrice. Je ne puis dire que je sois de basse extraction, bien qu’aucun sang noble ne coule dans mes veines. Ma famille, en effet, était ce qu’on pourrait peut-être appeler de petits bourgeois. Non loin d’Austrivage brillait encore de puissance, éblouissant Arathor et Alterac de sa splendeur surnaturelle, la cité de Dalaran, où je fus envoyé à l’âge de la puberté pour y étudier les secrets des arcanes, apprendre à apprendre, et à enseigner, peut-être un jour, en retour. Je vous ferai grâce des tristes évènements qui se produisirent quelques années plus tard, que vous connaissez sans aucun doute aussi bien que moi, pour, tout comme moi encore une fois, les avoir vécu de votre vivant.

Constatant les ravages qui avaient eut lieu dans le Nord, je me suis joint à nos amis de la Nouvelle Alliance, partant sans plus de discussion dans les forces luttant contre notre ennemi ancestral. Ma déception fut grande lorsque je fus, récemment, forcé de me rendre à l’évidence. Le Roi Wrynn a tourné le dos à ceux qui l’avaient recueilli quelques années plus tôt, crachant sur son honneur.
Bien qu’enchanteur de formation initiale, j’ai appris à devenir un mage de bataille. J’ai combattu sur différents fronts, aux côté des nains Foudrepiques à Alterac, mais aussi dans les rangs des soldats de Hurlevent plus tardivement, dans les Tarides, brièvement.
C’est avec l’âme remplie d’espoir que je vous écris. Et combattre aux côtés des miens n’a pas de prix.

Peram Lethor,
Enchanteur, Mage de Bataille, Citoyen du Royaume de Lordaeron.

Sire Lethor,

Vos mots ont réussi à me faire frissonner de pitié ou d'exaltation. Je ne suis pas arrivée à différencier l'un de l'autre. La patriotisme est le pilier de notre cause, il vaut, à mon sens, bien plus que la Lumière, un refuge que rien n'égale. Les sentiments chauvins accusent la douleur, donnent de la force à vos bras. Sans, notre cause serait perdue.

Je serai heureuse de partager avec vous des souvenirs de notre région autrefois si riche, celle qui réussissait à remplir nos coeurs. Mais également de ce que vous pouvez apporter à la Compagnie, outre une force armée. Je serai au dispensaire du Mestre McDorf,

La Mégère.